Comment ça fonctionne?
Les douleurs musculo-squelettiques s’abordent via deux principales voies : la circulation sanguine et le système nerveux.
La circulation sanguine :
L’introduction d'une aiguille dans un faisceau musculaire tendu crée une micro lésion qui attire la circulation sanguine. Comme le sang est la voie empruntée par tout l’arsenal dédié à la réparation cellulaire, une réaction en chaîne s’ensuit et corrige à la fois la tension musculaire, et la micro lésion elle-même.
Le système nerveux :
Si l’on reprend ce même exemple de l’aiguille fixée dans une portion musculaire, le simple fait d’insérer le corps étranger au niveau cutané engendre une réaction sur les tissus nerveux environnants. Un phénomène, appelé le Portillon, se produit alors et bloque le message douloureux initial.
Lors d’un traitement d’acupuncture, au Portillon se greffe fréquemment une autre façon de distraire le système nerveux. Il s’agit du Contrôle Inhibiteur Diffus Nociceptif (CIDN). C’est une appellation plutôt lourde que l’on peut tenter de résumer simplement. Il suffit, en fait, de générer une stimulation légèrement inconfortable à une bonne distance de la douleur initiale (par exemple stimuler un point sur la cheville pour traiter une douleur à la hanche).
En combinant cette approche à un traitement local (décrit plus haut), cela nous permettra donc d’obtenir une détente musculaire globale, et d’optimiser l’effet des aiguilles situées localement sur le muscle endolori. Et sachez que, si les muscles se détendent grâce à cette méthode, cette consigne ne leur est toutefois pas exclusive.
Le principe de l’« aiguille sèche »
Vous avez surement entendu parler de stimulation, par des physiothérapeutes, grâce aux aiguilles sèches. L’Acupuncture, étant un acte réservé aux acupuncteurs, les physiothérapeutes ont toutefois obtenu le droit de pratiquer la pose d’aiguilles seulement sur des muscles lésés. Cela constitue un acte simple qui vise à dénicher un point gâchette douloureux sur un muscle, à y insérer une aiguille, et à la stimuler jusqu’à ce qu’il y ait fasciculation (petite contraction involontaire du muscle) à quelques reprises. Cette technique, employée régulièrement en acupuncture, représente une mince facette de notre métier.
Rassurez-vous : Pour effectuer cette technique, les physiothérapeutes sont formés par vos acupuncteurs!
À la lumière de tous ces mécanismes engendrés par l’acupuncture, on peut facilement conclure que finalement : Croire ou ne pas croire?... Là N’EST vraiment PAS la question!
par Mélissa Boisclair, acupunctrice à la Clinique Aux Mille & Un Soins de Charlesbourg, Québec.
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